Je peux donner du sang si je fume

145

Quelles règles suivre pour la protection du donneur et du receveur ? Le tabagisme peut-il vous empêcher de devenir donneur ?

Puis-je donner du sang si je fume ? Vous vous êtes sûrement demandé si vous étiez fumeur et avez décidé de poser un geste altruiste comme celui de donner du sang qui sauve des milliers de vies chaque année : les 120 millions d’unités de sang collectées annuellement sont en effet utilisées à différentes fins, de interventions chirurgicales pour soigner des patients souffrant de pathologies particulières telles que, par exemple, la leucémie et la thalassémie.

Donner du sang c’est un geste altruiste qu’un individu accomplit tout à fait gratuitement. Parallèlement, le don de sang est une pratique qui doit être soumise à des protocoles stricts, les seuls pouvant garantir la sécurité du donneur et du receveur.

Dans cet article vous trouverez de nombreuses réponses aux questions que vous pouvez vous poser avant de choisir de donner votre sang : vous comprendrez si vous êtes dans les paramètres pour devenir donneur, quels tests vous devrez subir et si fumer peut vous empêcher de don de sang.

Don de sang

En parlant de don de sang, en réalité, nous allons simplifier une réalité très complexe.

Il existe en effet différents types de dons :

  • don de sang total: c’est le don « traditionnel ». Elle consiste à prélever le sang du donneur à l’aide de matériel stérile, en le collectant dans des poches spéciales dans lesquelles une solution anticoagulante a été insérée. Cela prend environ 10 minutes et nécessite un échantillon de 450 ml de sang. En 20 jours environ, la quantité de sang perdue est reconstituée et pour cette raison le don peut être périodique. Concrètement, les hommes peuvent faire 4 dons par an, tandis que pour les femmes en âge de procréer il n’est pas conseillé de faire plus de 2 dons par an. Dans tous les cas, les dons doivent être effectués après au moins 90 jours ;
  • don de plasma: consiste en le don de la composante liquide du sang. Grâce à l’utilisation d’une machine particulière, le sang est séparé : le plasma est collecté dans des poches particulières, tandis que les cellules sont réintroduites dans le sang du donneur. L’examen dure environ 40 minutes et peut être effectué toutes les deux semaines;
  • don multi-composants: c’est le don de plusieurs composants sanguins. Il existe différentes combinaisons de composants qui peuvent être donnés dans la même collection ; en particulier : les globules rouges plasmatiques, les plaquettes plasmatiques et les globules rouges plaquettaires. Ou il est également possible de faire un double don de plaquettes ou un double don de globules rouges ;
  • don de plaquettes: c’est un processus très similaire à celui du don de plasma mais, dans ce cas, seules les plaquettes seront prélevées. La procédure dure 90 minutes.

Qui peut donner du sang et quels tests doivent-ils subir

Toute personne âgée de 18 et 65 ans et avec un poids supérieur à 50kg. Cependant, il appartiendra au médecin de modifier les paramètres si nécessaire : il existe des cas, par exemple, dans lesquels le donneur a dépassé la limite d’âge.

La règle générale est que, dans tous les cas, la personne qui s’apprête à donner du sang est en bonne santé.

Précisément pour assurer la sécurité du donneur, ce dernier, pour être autorisé à donner son sang, doit se soumettre à certains tests. L’exécution d’un électrocardiogramme c’est un contrôle de la pression artérielle.

Le taux d’hémoglobine: si ceux-ci sont inférieurs à un certain seuil (2,5 g/dl pour les femmes ; 13,5 g/dl pour les hommes), le prélèvement ne sera pas effectué. De plus, le donneur devra effectuer annuellement une série de tests pour garder un œil sur son état de santé général en évaluant des paramètres tels que le cholestérol, les triglycérides et la glycémie.

En plus de ces tests, des contrôles minutieux seront effectués pour détecter la présence éventuelle du virus dans le sang.VIH, du syphilis ethépatite types B et C.

Ces contrôles, en plus de protéger la santé de la personne qui recevra le sang, se sont également avérés extrêmement utiles pour le donneur : en effet, environ 1 personne sur 1000, grâce à ces tests, découvre qu’elle souffre d’une maladie.

Enfin, le donateur devra remplir un enquête être admis au don et faire un entrevue cognitif avec un médecin.

En fin de compte, il y a plusieurs paramètres à suivre pour s’assurer que chaque transfusion sanguine est aussi sûre que possible. Le ministère de la Santé a fait une déclaration claire à ce sujet dans un décret de 2005 dans lequel il fournit des directives pour déterminer l’aptitude du donneur [1].

Risques de recevoir un don

Le risque de contracter une infection par transfusion est d’environ 1 sur 1 million. Un risque que l’on pourrait définir comme absolument négligeable. Ce haut degré de sécurité a été atteint grâce à des tests de plus en plus avancés qui, en effet, permettent d’identifier la présence d’un virus dans le sang en réduisant la « fenêtre fenêtre » (c’est-à-dire la période qui s’écoule à partir du moment où le virus est effectivement entré dans le corps et quand il peut être retracé par des tests de laboratoire).

Grâce à ces tests de pointe, mais aussi à l’entretien cognitif avec l’utilisateur, la pratique du don de sang comporte des risques infinitésimaux.

Une dernière considération à cet égard. La jurisprudence a décrété que le ministère de la Santé est responsable de toute responsabilité dans le cas où un sujet contracte une maladie liée au fait d’avoir reçu une transfusion. A cet égard, il existe une loi qui institue l’indemnisation des victimes de transfusions avec sang infecté [2].

Par ailleurs, une récente condamnation de la Cour suprême a même décrété que le ministère de la Santé indemnisait un homme pour une infection à VIH contractée en 1983 alors que le virus avait été découvert cinq ans plus tard. [3].

Puis-je donner du sang si je fume ?

Mais venons-en à la question fondamentale et essayons de comprendre si un le fumeur n’a pas le droit de donner son sang. Il est bien connu que fumer est une habitude nocive. Arrêter de fumer serait certainement un choix judicieux pour ceux qui veulent protéger leur santé.

Mais, bien qu’il ne puisse pas être compté parmi les comportements les plus vertueux,fumer ne vous empêche pas de devenir donneur. Cependant, une règle fondamentale doit être respectée : celle de s’abstenir de fumer au moins à partir du matin du don. Voyons pourquoi.

Lorsque vous allumez une cigarette, parmi toutes les substances que dégage la combustion, il y a aussi du monoxyde de carbone, qui est capable d’interférer avec le niveau d’oxygénation du sang. En d’autres termes, cette substance libérée par la fumée de cigarette rendra le sang moins oxygéné. Pour cette raison, il est demandé au donneur de s’abstenir de fumer au moins dès le matin du don : vous éviterez ainsi de compromettre la qualité du sang donné.

En général, le donneur est tenu de mener une vie saine : et beaucoup semblent avoir accepté cet appel, du moins en ce qui concerne le tabagisme, étant donné que plus de la moitié des donneurs déclarent ne pas fumer.

Il est également déconseillé de fumer immédiatement après le don, car cela pourrait entraîner des étourdissements ou même des évanouissements. Après le don, prendre le petit-déjeuner est certainement le meilleur choix.

Et si je fumais de la marijuana ?

Un autre discours concerne les usagers de drogues douces comme le marijuana. Dans ce cas, le donneur devra s’abstenir de donner du sang pendant deux semaines. C’est le temps qu’il faut pour que le sang « devienne propre ». Don de sang en présence de THC (principe actif du cannabis) pourrait nuire à la santé du receveur : pour cela il faut au moins 14 jours pour s’assurer que sa présence n’est plus détectable dans le sang.

Bien entendu, il faut souligner qu’il s’agit d’indications générales : la décision finale revient toujours au médecin qui, lors de l’entretien, évaluera l’état de santé général du sujet et prendra en considération tout autre comportement à risque pouvant affecter la possibilité de devenir donateur.

Concernant l’utilisation de lumière de cannabis dans ce cas aussi, la marge de décision du médecin est très large. En général on peut dire que le cannabis light, ne contenant pas de principe actif, n’a pas d’effet psychotrope mais simplement un relaxant musculaire et qu’au bout de 24 heures la substance n’est plus détectable dans le sang. Évidemment, ceux qui consomment des drogues douces ont le devoir d’avertir le médecin : ils peuvent le faire en toute confiance car toutes les informations resteront privées.

L’objectif fondamental doit toujours être de donner du sang avec conscience et responsabilité.

De michela rapani

Noter

[1]Ministère de la Santé. Décret 3.03.2005 : « Protocoles pour l’évaluation de l’aptitude du donneur de sang et de composants sanguins ».

[2] Ministère de la Santé. L. n.238 du 25.07.1997 : « Modifications et compléments à la loi du 25 février 1992, N.210, relative à l’indemnisation des sujets lésés par les vaccinations obligatoires, les transfusions et les produits sanguins.

[3] Cass. n.m. 17685 du 29.08.2011, Cass., Section Un., N. 581 du 11.01.2008.