Dépression post-partum : qu’est-ce que c’est ?

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La dépression post-partum : qu’est-ce que c’est, ses symptômes et les stratégies pour la surmonter.

La naissance d’un enfant représente l’un des moments les plus importants et les plus significatifs pour chaque famille, en particulier pour la nouvelle maman qui attend avec impatience l’heureux événement. Il est presque toujours décrit exclusivement comme un moment de bonheur même si pour de nombreuses femmes, les jours qui suivent immédiatement l’accouchement peuvent être marqués par des sautes d’humeur fréquentes, un sentiment d’angoisse et de tristesse, des moments de larmes, d’anxiété et de désespoir. Dans la plupart des cas, il s’agit d’une dépression post-partum. Cette humeur est déterminée par une baisse soudaine des hormones qui affectent physiologiquement le corps féminin. Voyons ça ensemble qu’est-ce que la dépression post-partum, ses symptômes et les stratégies pour le surmonter.

Qu’est-ce que la dépression post-partum ?

La dépression post-partum est une condition presque physiologique, due à changements hormonaux post-partum et al fort stress psycho-physique du travail et de l’accouchement. Il convient d’envisager la possibilité d’assister à trois situations différentes, réparties selon leur gravité :

  • Baby blues Le terme baby blues désigne un état de tristesse que la nouvelle maman éprouve trois/quatre jours après l’accouchement et qui dure environ une semaine. Environ 80% des mères sont concernées et cet état d’esprit caractérisé par l’inconfort et les pleurs disparaît physiologiquement au bout de quelques jours, après l’accouchement.
  • Dépression postpartum: il apparaît dès le deuxième ou le troisième mois de la naissance de l’enfant et se présente avec divers symptômes : tristesse, sautes d’humeur, anxiété, manque de concentration. Selon des statistiques récentes, cette forme de dépression touche plus de 12% des nouvelles mamans, mais beaucoup ont encore du mal à en parler, à tel point qu’elle peut être considérée comme un véritable tabou.
  • Psychose post-partum : elle entraîne une grave distorsion du jugement critique et peut entraîner des conséquences tragiques, pouvant aller jusqu’au suicide ou à l’infanticide de la mère. Les symptômes apparaissent généralement dans les 4 premières semaines, mais peuvent survenir jusqu’à 90 jours après l’accouchement.

Quels sont les symptômes?

Les symptômes sont souvent facilement confondus avec la fatigue physiologique qu’entraîne la naissance d’un bébé. Certains changements qui surviennent normalement pendant et après la grossesse peuvent provoquer des symptômes similaires à ceux de la dépression, mais si vous souffrez de l’un des symptômes énumérés ci-dessous pendant plus de deux semaines, je vous recommande de consulter votre médecin car il pourra déterminer si le symptômes elles sont causées par la dépression ou d’autres troubles.

  • pleurs fréquents,
  • manque d’énergie ou de motivation,
  • appétit faible ou excessif,
  • sommeil mauvais ou excessif,
  • problèmes de prise de décision ou de concentration,
  • problèmes de mémoire,
  • autodérision et culpabilité,
  • manque d’intérêt ou de plaisir pour les activités qu’ils appréciaient auparavant,
  • l’isolement des amis et de la famille,
  • maux de tête, douleurs abdominales ou douleurs persistantes.
  • incapacité à se concentrer,
  • anxiété,
  • irritabilité extrême avec les autres et avec elle-même,
  • aoraphobie (difficulté à sortir de chez soi et à s’exposer dans des situations sociales),
  • tendances obsessionnelles-compulsives telles que se laver les mains à plusieurs reprises,
  • agitation ou humeur changeante, tristesse, désespoir.

Quelles sont les causes ?

Les causes qui favorisent une plus grande propension à la dépression post-partum proviennent de facteurs biologiques, psychologiques et relationnels. Parmi celles-ci je vous rappelle :

  • familiarité avec de faibles niveaux de sérétonine, le neurotransmetteur qui régule l’humeur
  • la chute des œstrogènes, qui est considérablement réduite dans les 48 premières heures après l’accouchement
  • l’instabilité d’autres hormones, telles que celles de la glande thyroïde, la progestérone, le cortisol et la prolactine. Les sautes d’humeur sont également plus probables lorsque la femme est jeune ou immature, a eu un accouchement difficile, n’a pas un bon soutien parental, n’a pas de statut relationnel stable, souffre d’anxiété ou de troubles de la personnalité, consomme de l’alcool et/ou des drogues.

Quels sont les facteurs de risque?

Selon certaines études scientifiques, il existe des dieux expériences familiales et personnelles que nous énumérons qu’elles peuvent favoriser l’apparition de la dépression post-partum, avec une incidence plus élevée que les autres femmes. Parmi celles-ci je vous rappelle :

  • avez souffert d’anxiété ou de dépression pendant la grossesse ou auparavant
  • avoir des membres de la famille souffrant de troubles psychiatriques
  • souffrez d’un syndrome prémenstruel ou d’un trouble dysphorique prémenstruel
  • avoir vécu des situations personnelles ou familiales très stressantes dans les mois qui les précèdent immédiatement
  • vivre dans une situation de faible soutien familial ou social
  • difficultés économiques
  • souffrez de troubles de la fonction thyroïdienne

Comment est-il traité ?

Si vous souffrez de dépression post-partum, contactez des experts en la matière, ils vous aideront à traverser psychothérapie et peut-être le thérapie pharmacologique pour mieux se comprendre et affronter avec plus de courage cette période existentielle difficile. En attendant, il est bon de suivre quelques conseils simples : reposez-vous beaucoup, faites-vous aider par votre partenaire et les membres de votre famille, ne cherchez pas un état de perfection impossible, participez à des groupes d’aide, comparez avec d’autres mères et n’ayez pas honte de vos émotions. UNE présence affective rassurante c’est en fait un puissant facteur de guérison, car il aide à surmonter le sentiment de solitude et d’insuffisance, amplifie les bienfaits des médicaments et réduit les risques de rechute.

Comment prévenir la dépression post-partum ?

Chaque nouvelle mère doit s’aligner stratégies pour empêcher l’apparition de dépression postpartum surtout en présence de l’un des facteurs de risque mentionnés précédemment.

La nouvelle maman doit :

  • Prendre soin de l’alimentation: une alimentation saine et équilibrée est importante, riche en bons acides gras oméga 3 et surtout pauvre en boissons nerveuses comme le café, le thé et l’alcool
  • Apportez suffisamment de vitamine D: il est bon d’augmenter le dosage de vitamine D grâce à des suppléments que l’on trouve facilement sur le marché mais il est aussi important de faire des balades en plein air et au soleil
  • Reposer: il est important que vous preniez soin de votre repos quotidien car la présence d’un nouveau-né fait bondir les rythmes de sommeil
  • Avoir une relation stable avec votre partenaire: il est essentiel pour chaque femme de consolider le lien fort avec le partenaire, de se sentir appréciée et aidée par ce dernier
  • Demander l’aide de parents et amis pour un bon soutien et de l’aide


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Auteur de l’image : pixabay.com